Ca ira mieux demain

Quelle journée.
J’ai l’impression de ne pas avoir arrêté et… de n’avoir rien fait

Le début du mois correspond à la vérification des registres. En octobre, la vérification est d’autant plus importante qu’elle va créditer les périodes qui seront attribuées à l’école pour le reste de l’année… Normalement c’est déjà bouclé la semaine précédente et c’est juste une validation. Mais il faut y porter plus d’attention que les autres mois et surtout vérifier un tas de données chez chaque professeur titulaire d’une classe.

J’ai appris en fin de semaine dernière que l’Inspectrice viendrait faire une visite pour contrôler les documents des professeurs le 24 octobre. Je dois donc accélérer la préparation des dossiers élèves pour la remédiation que je revois totalement et que je faisais petit à petit sans précipitation lorsque j’avais un moment à y consacrer.
Là je dois me dépêcher pour que les instits se les approprient et les complètent avant son débarquement… 

À cela s’ajoutent les obligations habituelles d’un lundi: vérification des commandes de tickets et de leur distribution, lecture et préparation des courriers et autres joyeusetés.

À peine arrivée je me mets au boulot. Je lis les mails du week-end (je les reçois sur mon smartphone à tout moment mais je ne m’occupe que des urgences durant le we), j’imprime les documents qui doivent l’être et je prépare les réponses à apporter.

Je me dis qu’après ça, je continuerai les dossiers en vérifiant les registres au fur et à mesures qu’ils arriveront sur mon bureau.
J’imprime donc les fiches de tous les élèves d’une classe.
Un, puis deux, puis trois registres me sont déposés.
J’interromps donc mes listes pour vérifier le premier et le deuxième. C’est assez rapide car ils sont impeccables (quand même compter 15 minutes chacun).
Alors que j’attrape le troisième, un élève vient me demander si je peux aider Monsieur Pistache à installer son manuel numérique sur l’ordi de la classe. Je réponds que je viendrai plus tard car je n’ai pas le temps pour le moment.
Je me dis qu’il faudra absolument que je dégage un moment pour lui car c’est déjà la quatrième fois qu’il me le demande depuis la rentrée et à chaque fois je l’ai envoyé sur les roses. Mr Pistache n’est absolument pas informatique. Il a une adresse mail que je gère moi-même (faut le faire quand même non ?) et si il utilise beaucoup l’ordi en mode illustration de ses cours (il a un data-show et un écran) il est incapable d’installer quoi que ce soit ou de s’inscrire tout seul sur une plateforme. Je mets donc ça dans un coin de ma tête et je continue mes registres.

La récréation de 10h05 arrive et je n’ai pas encore mis la main sur un seul dossier élève.

J’ai la pression pourtant car je serai hors de l’école les trois dernières journées de la semaine pour diverses réunions importantes. Je n’ai donc qu’aujourd’hui et demain pour boucler mes prévisions de travail.

Jusqu’à la récréation Cacahuète a passé son temps à courir d’une classe à l’autre pour relever l’argent des tickets repas, l’apporter à l’économat et puis repartir dans l’autre sens pour remettre les tickets commandés. Indisponible pour m’aider.
Après la récréation, elle s’occupe de joindre aux dossiers que j’ai déjà préparés la semaine dernière les documents nécessaires.

Je la vois avancer à vitesse grand V pendant que moi je traîne sur mes registres.
Il faudrait que je puisse lui sortir les entêtes pour les prochains dossiers mais ça va prendre du temps et il faut que j’avance dans ces foutus registres…
Entre-temps je ne compte pas les interruptions téléphoniques. Et les contacts avec le personnel des cuisines qui sera peut-être en grève ou peut-être pas. Si pas de repas il faudra préparer un courrier en urgence pour les parents. Grrrr

Bref midi arrive et Cacahuète me dit au revoir … Sa journée est finie. A demain.

Finalement il y aura des repas mais comme le personnel sera réduit, le service ne sera pas assuré comme d’habitude. Il faudra donc couper la saucisse des plus petits ! 😀

Je me dis que foutu pour foutu, je m’occuperai des dossiers demain.
Je m’atèle donc à l’inscription de Mr Pistache sur le site du manuel numérique, je suis toute la procédure et lui ouvre un compte avec mot de passe.
Sur ce Mme Mirabelle passe la tête et je me souviens qu’elle m’a dit qu’elle n’arrivait pas à se créer un compte elle non plus.
Je lui dis donc d’en profiter, qu’elle vienne s’asseoir à côté de moi et qu’elle suive le processus. Et… rien, aucun lien n’arrive dans ses mails. Après trois essais je téléphone au service clientèle de la firme. Petite musique interminable et puis un employé qui me dit que si si, Mme Mirabelle a reçu son code. Bééé non ! j’ai sa boite mail devant les yeux et on a fouillé partout (spams, indésirables brouillons et autres tiroirs informatiques) et nada !
Le problème est plus sérieux alors, je vous renvoie au helpdesk.
Nonnnnnn 😦
Un courriel au helpdesk plus tard, je décide d’aller installer le manuel de Mr Pistache sur son ordi de classe. Ça va me prendre 10 minutes.
Sauf que quand je lance l’installation du manuel il y a tout qui s’affole.
Pour faire court, Mr Pistache a tellement peur des pavés numériques qui surgissent sur l’ordi qu’il « fait toujours la croix » (sic).
Donc son anti-virus, son adobe, son java … jamais mis à jour bien sûr. Mais tout se dévoile au compte-goutte. J’installe l’un, puis l’autre et puis un autre réclame attention. Il faut ajouter à ça les redémarrages réclamés… au bout d’une heure j’y suis toujours et je trépigne. Après avoir fait l’essentiel, je déclare forfait. Ce sera pour un autre jour Mr Pistache !

Pour clôturer la journée, un gamin fait une crise de colère violente (coups qui partent dans tous les sens) et il faut gérer le gamin, les battus et les mamans qui viennent rechercher les petits chéris.

Ah ! M… j’ai oublié la réponse importante à mon administration.
Dernière limite aujourd’hui. Je retourne dans l’ordi…

Il y a encore des registres non vérifiés sur mon bureau, les dossiers n’ont pas avancé d’un iota…
Comme l’impression de devoir courir mais d’avancer au ralenti…
Ça ira mieux demain