Avant la vraie reprise, je vous explique ici comment fonctionne l’enseignement en Belgique francophone. C’est compliqué et je ne suis pas une spécialiste donc je vais synthétiser tout ça de façon simple en m’aidant de textes déjà présents sur la toile.
(peut-être simpliste mais le but c’est que ce soit clair pour monsieur tout le monde)
D’abord du vocabulaire:
FWB = Fédération Wallonie-Bruxelles
Voici ce que l’on trouve comme description sur son site officiel
La Fédération Wallonie-Bruxelles est une institution au service des francophones de Bruxelles et de Wallonie.
Ses compétences s’exercent en matière d’Enseignement, de Culture, de Sport, de Jeunesse, de Recherche scientifique et de Maisons de justice,
Elle dispose d’un Parlement, d’un Gouvernement et de Services publics (le Ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles, l’ONE, la RTBF, le CGRI…) permettant la réalisation de ses missions.
Ne percevant pas directement l’impôt, la Fédération Wallonie-Bruxelles trouve sa principale source de financement dans les recettes fiscales perçues et versées par l’autorité fédérale.
L’emblème de la Fédération Wallonie-Bruxelles est un coq. Sa fête se déroule le 27 septembre et Bruxelles est sa capitale.
FWBE = Fédération Wallonie-Bruxelles Enseignement, appelée précédemment « Communauté française » qui est une branche de la FWB dédiée à… l’enseignement.
En dehors de quelques très rares exceptions d’écoles privées, les écoles de la FWB, se trouvent dans plusieurs réseaux. Les réseaux sont définis selon plusieurs critères pour l’enseignement :
L’organisation : Le pouvoir organisateur qui prend les décisions concernant le choix des enseignants, les bâtiments, la répartition des frais, …
La présence ou non d’une confession, une religion, à la base de leur programme scolaire
Le financement reçu de la FWB (financement total ou subventionnement)
Un tableau pour y voir plus clair dans l’offre scolaire:
Petite explication en texte
Les écoles se distinguent notamment par le fait d’être organisées ou non par la Communauté française. Ainsi si toutes les écoles ont des subventions de la FWB, certaines sont directement organisées (choix des méthodologies, engagement des enseignants, valeurs principalement véhiculées…) par elles ou un organe administratif tel que la commune, la province ou la COCOF (Commission Communautaire française, à Bruxelles) coordonnées par le CPEONS (Conseil des Pouvoirs organisateurs de l’Enseignement officiel neutre subventionné) et le CECP (le Conseil de l’enseignement des communes et des provinces). Ces écoles (athénées, écoles provinciales et écoles communales) sont l’ENSEIGNEMENT OFFICIEL.
Les autres écoles sont organisées par des ASBL ou des congrégations religieuses. Les valeurs philosophiques véhiculées, par exemple, distinguent ces écoles des précédentes. Ces écoles dont le nom est souvent précédé du mot « Saint(e) » sont celles de l’ENSEIGNEMENT LIBRE, dans lequel on retrouve celles qui relèvent plutôt d’une religion, principalement les écoles catholiques, qui sont donc l’ENSEIGNEMENT LIBRE SUBVENTIONNE CONFESSIONNEL, coordonné par le SeGEC (Secrétariat Général de l’Enseignement Catholique).
On retrouve aussi des écoles qui ne se réclament d’aucune religion et se distinguent de l’enseignement officiel par des choix méthodologiques différents, notamment les écoles
« Decroly » ou « Freinet » par exemple. Celles-ci sont donc l’ENSEIGNEMENT LIBRE SUBVENTIONNE NON CONFESSIONNEL coordonné par la FELSI (Fédération des Etablissements Libres Subventionnés Indépendants)
Si nous ramenons ces textes aux discours fréquemment entendus, notamment sous l’influence des médias français, nous avons un enseignement officiel, telle l’école publique laïque en France, qui est complètement sous le contrôle du politique. Ce contrôle politique s’opère soit par le ministère de la Communauté française qui en est le pouvoir organisateur, soit par des élus communaux et provinciaux qui sont en majeure partie les pouvoirs organisateurs.
En face, il y a deux réseaux qui seraient l’enseignement privé tel qu’il existe en France. Ces réseaux ne sont pas organisés par l’État mais ils le sont soit par des associations surtout religieuses, soit par d’autres dont le point commun n’est pas la religion mais des choix méthodologiques volontairement distincts de l’enseignement officiel. Nous insistons là-dessus : la comparaison avec l’enseignement privé français ou d’ailleurs s’arrête au fait de ne pas être organisé par l’état. Ainsi chez nous l’enseignement officiel et l’enseignement libre se partagent chacun la moitié des élèves à quelques pourcents près et les coûts de l’enseignement libre ne sont pas démesurément plus élevés que ceux de l’officiel.
Enfin, si dans beaucoup de pays l’enseignement privé représente un choix réservé exclusivement à des familles très favorisées, ce n’est pas forcèment le cas de l’enseignement libre en Belgique.
Retenons donc qu’il existe principalement trois réseaux :
l’enseignement officiel, organisé par des pouvoirs publics,
l’enseignement libre catholique, coordonné par le SeGEC qui se distingue explicitement par les valeurs religieuses,
l’enseignement libre non confessionnel, coordonné par la FELSI, ne représentant que très peu d’écoles, qui se distingue explicitement par les méthodes d’enseignement et la volonté d’être indépendant des pouvoirs institués.
D’accord, ça fait très « cours barbant » mais je vous promets que ce sera exceptionnel !
C’est juste pour que celui qui voudrait y voir plus clair ou faire des comparaisons avec d’autres pays francophones ait une base de connaissances.
Maintenant, quand je parlerai Réseaux ou que je serai amenée à effectuer des comparaisons, ce pense-bête existera et vous permettra de vous y référer… si vous en avez envie. 😉
Pour le vocabulaire, c’est bien utile car je ne connaissais pas tout! Un mal nécessaire! sinon c’est top et je pense que tu vas rédiger avec beaucoup d’humour!
J’ATTENDS DONC LA SUITE AVEC IMPATIENCE ET A QUELLE FREQUENCE LE BLOG Sera-t-il ALIMENTE?
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Le plus souvent possible. Quand on reprend le boulot, c’est moins évident de respecter un rythme quotidien. Mais j’essaierai 😉
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Pour le vocabulaire, c’est bien utile car je ne connaissais pas tout! Un mal nécessaire! sinon c’est top et je pense que tu vas rédiger avec beaucoup d’humour!
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