Et… plouf !
Dans le bain ou plutôt dans mon bureau depuis 7h30 ce matin. Le temps de lire mes courriels et de recevoir (déjà) l’assistante sociale du centre Psycho-médico-social (PMS) afin de discuter « calendrier » et organisation.
Dans 20 minutes, j’ouvre la porte et c’est parti pour les inscriptions.
En Belgique, l’école maternelle ou primaire n’est pas définie par les autorités d’après votre domicile ou votre lieu de travail comme cela se fait en France.
Ici, c’est libre service ! Donc les parents font leur marché et inscrivent les enfants où ils le désirent. Cela implique une rude concurrence entre réseaux et même parfois entre écoles du même réseau.
je rencontre trois types de candidats à l’inscription:
- L’inscription express: comme son nom l’indique, c’est l’inscription rapide d’un enfant qui a déjà des frères et/ou soeurs dans l’école. Les parents connaissent le fonctionnement et les lieux et apportent déjà tous les documents nécessaires.
Le temps de vérifier l’actualité de la paperasse et d’établir la fiche élève… en 15 minutes ça peut être terminé. - L’inscription classique: celle qui concerne des parents en recherche d’une école. Ils en visitent plusieurs ou sont guidés par le bouche à oreille ou encore ont parcouru notre site internet et ont été séduits par la description.
Je les reçois, mon assistante leur fait une visite guidée des lieux durant laquelle ils ont déjà réponse à pas mal de leurs interrogations, je fais un topos avec eux des règles et usages de l’établissement, nous remplissons la fiche d’inscription en vérifiant les données sur les documents ad-hoc et c’est bouclé en +/- 45 minutes. - Et enfin, l’inscription V.I.P(*):
on reprend le début de la description du point 2 mais…
Je comprends très vite qu’il vaut mieux que ce soit moi qui guide la visite de l’école car on regarde l’assistante comme si c’était un fantôme… elle devient transparente. On s’arrête tous les deux mètres pour vérifier l’arrière des radiateurs ou l’état des vitres de la cantine ou encore la taille des brins d’herbe de la pelouse.
On creuse le contenu des programmes de 1ère année (CP) alors que Prunelle va être inscrite en petite section maternelle et on demande quelles sont les preuves d’une continuité entre les attendus pédagogiques du primaire et du secondaire.
On place dans la conversation que l’on connait très bien « machin-chose » qui est une pointure à l’inspection.
On pose des questions qui ferait blêmir un sympathisant de SOS racisme.
On demande à rencontrer l’enseignant-e potentiel-le de Prunelle et parfois on fait la grimace parce qu’il / elle est en tablier avec un pinceau à la main et des taches de couleur sur les joues (quoi ! c’est lui/elle qui met en couleur le mur de sa classe)
Et puis… on a rendez-vous dans une autre école et on a encore quelques établissements à visiter avant de se décider…Le record de durée pour un entretien VIP a été de 3h15 😦 pour, finalement, ne plus jamais entendre parler des ces personnes (que personnellement j’ai préféré voir de dos lorsqu’ils sont partis)
Je vois sur l’écran de mon visiophone que la première personne qui se présente aujourd’hui approche de la sonnette… je pense que je vais commencer relax avec un petit type 2 classique ce matin 🙂
*V.I.P: Vraiment Imbuvable Personne
>preuves d’une continuité entre les attendus pédagogiques du primaire et du secondaire.
Râââhhhh, des enseignants probablement, ou pire, un conseiller pédagogique ou un ingénieur du ministère, chargé des programmes.
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😀
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