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Voilà… cette première journée est terminée.

Arrivée à 7h15 et repartie à 16h45 !
Juste deux pauses pipi et pas une seconde de répis.
Même ma soupe je l’ai avalée en complétant des dossiers.

L’impression d’avoir la tête prise dans un étau.
Avec le mode « Réfléchir » en mode « bug » … les yeux dans le vague et le cerveau à l’arrêt.

A peine arrivée, c’est: – Vous avez pensé à faire des copies de la page du gestclasse ?
Parce que cette année, les profs commencent sans journal de classe.
Un dysfonctionnement de la maison qui les édite fait qu’ils ne les recevront que fin septembre (voire octobre). Chouette non ? Alors on travaillera sur des pages photocopiées qui seront à joindre au classeur. Pourquoi faire simple ?
A quand une version informatique avec un outil modifiable et adaptable ?
Nous sommes vraiment les parents pauvres de la technologie.

Ensuite je retourne au bureau pour faire les fameuses photocopies et je m’aperçois qu’il y a une file effrayante devant ma porte.
Il est 7h50 et je commence un long défilé:
– Mon fils est noté dans la classe de Mr Pistache mais nous aimerions qu’il aille dans la classe de Mme Coing… en plus il y a les parents de Truc qui veulent le contraire, on peut faire un échange ?
– Je peux venir ici pour faire mes photocopies car il y a vraiment trop de monde sur celle de la salle des profs
– Il est encore temps d’inscrire mes trois enfants ? Ah ! il faut un document qui accorde le changement d’école venant de l’établissement précédent… mais c’est pas grave vous pouvez les prendre quand même j’irai le chercher après. Non ? Bon alors c’est de votre faute s’il n’est pas scolarisé aujourd’hui !
– Je n’ai pas reçu la liste de fournitures de Mme Olive.
– Vous pouvez me donner des attestations de fréquentation scolaire ?

On sonne… la file est encore longue… je ne serai pas dans la cour pour guider les parents. Mon assistante fait la rentrée de son petit bout dans une autre école et n’est pas là pour assurer le relais.. Tant pis !

– Vous pourriez me donner le numéro de compte pour payer les repas ?
– Je me suis séparée de mon mari cet été… IL NE PEUT PAS REPRENDRE LES ENFANTS  !
Vous avez un jugement officiel stipulant qu’il est déchu de son droit parental ou qu’il y a des restrictions quant à son droit de visite ? Non ? Alors je peux difficilement l’en empêcher madame.
– Finalement nous n’avons pas déménagé… ma fille peut revenir ici ?
– …

Il est 9h30… Je fais le tour des classes pour prendre les présences et souhaiter la bienvenue aux enfants.
Cacahuète fait de même pour les commandes de tickets repas pour la cantine et Yuzu (notre animatrice) passe chez les plus grands pour faire le relevé des élèves qui peuvent quitter seuls l’école en fin de journée.

On sonne. Le bureau ne désemplit pas. Des questions, de la paperasse…

La psychomotricienne fait le pied de grue devant le bureau. Ni elle ni moi n’avons de nouvelles de sa désignation. L’Administration ne répond pas. Le gentil monsieur du call center sur lequel les appels sont déviés ne peut que compatir.

Un moment de calme et je me plonge dans l’encodage des élèves.
Continuellement interrompue !

Et toute la journée a été vécue sur le même rythme.

Lorsque le coup de sonnette de fin de journée retentit, je n’ai toujours pas reçu la liste des enfants que nous devons confier au service extra-scolaire.
Les enseignantes qui doivent les conduire trépignent. Des enfants s’inquiètent.
Mon assistante réussit à joindre le secrétariat pour s’entendre répondre que « Ah ! non, aujourd’hui il n’y a pas de garderie, on commence demain »

Du coup, appel aux parents pour leur signifier qu’ils devront venir chercher les enfants à l’école avant 17h30… certains ont été avertis par le service, d’autres pas.

16h00, l’étude commence.
Il fait plus calme. Beaucoup d’enfants sont partis en ce premier jour. Les parents ont pris leurs dispositions pour les reprendre plus tôt.
Yuzu semble une bonne recrue (premier jour pour elle aussi) elle a de la discipline et de l’énergie… demain il faudra penser à son contrat parce qu’aujourd’hui c’est un peu passé en second plan.
Elle n’a certainement pas osé me dire que j’oubliais quelque chose d’essentiel pour elle.