38

Aujourd’hui, réunion très fructueuse.

Suite à la clôture des chiffres de population scolaire, il nous reste une opportunité de grappiller quelques périodes supplémentaires lors d’une réunion dite « des reliquats »
Pour comprendre, il faut savoir que dans le primaire les périodes se calculent par 1/2 emploi instit donc 12/24ème.
Le nombre d’enfants accorde donc un nombre de périodes correspondant à X,Y 1/2 emploi.
Ce qui est surnuméraire à X (Y= le reliquat) est placé dans un pot commun qui est redistribué lors de cette réunion.
Un maximum de 11 périodes peut donc être placé dans le pot par chaque école.
Notre zone comporte 10 écoles dont certaines ont plusieurs implantations.

Notre pot commun était aujourd’hui de 38 périodes.

Avant le jour de la réunion, sans connaître ce nombre, chaque école fait (ou pas) une demande pour récupérer des périodes. Ces demandes sont « gelées », c’est à dire qu’il n’est pas question d’avoir demandé 3 périodes et d’en revendiquer 5 le jour de la réunion.
C’est une des directions de la zone (le/la président-e de zone) qui centralise toutes les demandes et se porte garant-e de la gestion des débats qui suivent.
Ensuite, on s’assied autour de la table et on justifie notre demande en expliquant à quoi les périodes réclamées vont servir.
Que l’école participe ou pas au pot commun, elle peut demander des périodes.
Que l’école participe ou pas au pot commun, elle doit valider la répartition.
Les justifications peuvent être très variées: compléter un horaire incomplet, demander des heures pour le cours d’éducation physique ou le cours de langue étrangère, décharger une direction de quelques heures de classe…

Ces réunions ont parfois tourné à la foire d’empoigne avec cris et larmes en prime… il arrive en effet qu’il y ait beaucoup plus de demandes que de périodes à distribuer et il faut alors critériser * les demandes.

Laquelle est la plus importante entre permettre à un enseignant de prester un temps plein et celle de partager un groupe de gym de 36 élèves en 2 ?
Tu préfères vivre sans bras ou avoir une langue de 2 mètres ? 😀

Ces réunions peuvent alors durer des plombes avant que tout le monde ne soit d’accord sur le verdict. J’en ai connu une qui a débuté à 10h du matin et qui s’est terminée à 21h00 sur abandon d’une direction qui n’en pouvait plus et qui a renoncé à sa demande pourtant légitime.
Car pas question de clôturer cette réunion si l’équilibre entre demande et offre ne se trouve pas ! Il faut donc pouvoir faire des concessions et revoir à la baisse ses exigences.

Mais aujourd’hui, douce surprise, le nombre de périodes demandées au pot commun était de… 38 !

Tout le monde a gagné, tout le monde était souriant 😉

Nous avons eu ensuite une discussion très intéressante sur les rapports entre les directions d’écoles primaires « annexées » et les préfet-e-s des sections secondaires dont les rapports ne sont pas toujours harmonieux… Au lieu d’être des partenaires, il y a souvent un rapport de hiérarchie qui s’instaure entre les deux où le « petit » chef du primaire est bridé (brimé ?) par le « grand » chef du secondaire. La cohabitation est parfois très difficile car ce sont les « grands » qui tiennent les cordons de la bourse des « petits »…
Nous avions avec nous trois interlocuteurs de l’Administration qui ont été très attentifs à nos doléances et ont proposé de relayer nos échos avec des idées pour améliorer les choses.

Ce sujet sera à suivre.

* le mot critériser n’existe pas mais est souvent utilisé
Critériser: poser des critères de sélection, prioriser les actions…

Pour rire: Nous avons une collègue qui ne lâche pas la circulaire qui organise l’enseignement fondamental…